Une calcification de l’épaule peut vite s’avérer dérangeante : douleurs, gênes, impossibilité de bouger l’épaule… Bref, on pourrait penser que l’opération chirurgicale est la seule solution. Mais en réalité, cela dépend énormément du type de calcification que vous avez, et de la situation au moment du diagnostic. On vous explique quand il est nécessaire (ou non) d’avoir recours à une opération !
Les types de calcification de l’épaule
Concrètement, une calcification est une accumulation ou un dépôt de calcium autour des os ou sur les muscles d’une partie du corps, en l’occurrence ici, l’épaule. Il est très dur de déceler une calcification, car elle n’est pas toujours accompagnée de symptômes, en dehors d’une douleur plus ou moins manifeste : près de 8% des personnes atteintes de calcifications ne ressentiraient absolument aucune douleur.
On distingue plusieurs causes à l’origine de la formation d’une calcification, qui reste une réaction inflammatoire :
- Due à des infections
- Due à des traumatismes
- Due à une surcharge sur l’articulation
- Due à une fracture
- Due à des prédispositions génétiques
Quelle que soit la situation, il est nécessaire de consulter un médecin pour procéder à une radiographie. Le but ? Permettre de catégoriser votre calcification à l’épaule : le médecin pourra définir s’il s’agit d’une calcification chronique ou aiguë, d’une calcification de type I ou III… Et c’est là que la question de l’opération chirurgicale pourra se poser.
Calcification = opération ?
En réalité, très peu de diagnostics de calcifications se soldent par une opération chirurgicale. Cela est dû à plusieurs raisons, mais la principale est que l’opération est conditionnée à certains critères, comme :
- La sévérité avérée de la calcification, qui empêche des mouvements par exemple
- L’intensité de la douleur, malgré la prise de médicaments
- La présence d’un risque de complication
De plus, cela dépend de l’âge du patient : la plupart des calcifications à l’épaule touchent une population féminine, entre 28 et 50 ans (qui représentent 60% des patients selon l’Association canadienne de santé publique). L’appellation courante médicale pour une calcification est l’épaule est la « calcification de la coiffe des rotateurs », qui désigne en réalité le lieu où se trouve la calcification. Endroit stratégique, il agit sur la capacité de mouvements, sur les muscles.
Par conséquent, avant d’envisager la chirurgie, il y aura un processus à suivre :
- Diagnostic et prise de médicaments
- Attente, pour voir si la calcification se résorbe naturellement
- Visualisation de l’évolution de la calcification
Si l’opération a lieu, c’est dans un triple objectif : offrir une nouvelle mobilité à un bras ou une épaule paralysée par la calcification, soulager la douleur, et empêcher d’éventuelles complications.
Avant d’opérer, d’autres traitements peuvent aussi vous être proposés.
Les autres traitements possibles
Ces traitements peuvent être proposés en substitution à l’acte chirurgical, s’il existe des contre-indications ou bien si l’étape est trop importante. On retrouvera trois types de traitements principaux, tous médicaux :
- Lavage et aspiration à l’aiguille
- Iontophorèse à l’acide acétique
- Traitement par ondes de choc
Le premier traitement est le plus courant et il s’applique pour des calcifications de type II ou III, à tout moment. Il peut être pratiqué par un médecin, sur la journée. Les risques sont minimes et le résultat est immédiat.
L’iontophorèse est une technique de physiothérapie qui consiste à envoyer de petites décharges électriques dans le corps, qui visent à dissoudre le dépôt de calcium. Elle n’est pratiquée que par un petit nombre de médecins.
Enfin, le traitement par ondes de choc reste un traitement peu fréquent, qui consiste à permettre le renforcement osseux. À ce jour, ce traitement n’est conseillé que pour des cas de calcifications très localisés.
Au final, calcification à l’épaule n’est pas synonyme d’opération chirurgicale : il est d’abord important de définir de quel type de calcification il s’agit avant de proposer un traitement. D’autant qu’il en existe d’autres, tout aussi efficaces !