Parfois aussi appelée « phobie sociale », l’anxiété sociale est un trouble du comportement observable chez l’adulte. Il s’agit d’une pathologie différente de la timidité excessive, qui comprend parfois d’autres symptômes, à des échelles différentes. On vous explique tout ce qu’il faut savoir sur l’anxiété sociale chez l’adulte dans cet article.
Anxiété sociale chez l’adulte : définition et manifestations
On a tendance à associer l’anxiété sociale chez l’adulte à une forme de timidité : elle correspond à une impossibilité, pour l’individu, d’interagir avec ses semblables, quelle que soit la situation :
- Ce peut être à l’école, dans la relation élève – professeurs
- Ce peut être au travail, dans les relations entre collègues ou avec son supérieur
- Ce peut être au sein de la famille, avec les parents
- Ce peut être dans la vie de tous les jours, avec les commerçants ou un passant dans la rue
Ces situations, souvent gênantes pour l’individu souffrant d’anxiété sociale, sont souvent bloquantes. Elles s’accompagnent d’un sentiment de tension intérieure, de sensation d’être jugé, provoqué par le regard d’autrui. La phobie peut se manifester de différentes manières :
- Rougissements, bouffées de chaleur
- Souffle coupé, cœur qui bat
- Bouche sèche, sensation de soif
- Tremblements visibles
L’individu réalise ce que l’on appelle une « mauvaise évaluation des situations sociales » : il se sent immédiatement rejeté, jugé, scruté, ce qui a un impact sur son stress et sa nervosité. On va alors distinguer deux types d’anxiété sociale chez l’adulte :
- L’anxiété sociale dite « normale », que chacun peut ressentir à l’approche d’une situation stressante (examen, rencontre importante, premier jour de travail)
- L’anxiété sociale qui se retrouve au quotidien, sous toutes les formes, que l’on appellera alors « phobie sociale »
Pour bien comprendre ce qui les distingue, il faut revenir aux origines de la pathologie.
Quelles sont les origines de cette pathologie ?
Il est difficile d’expliquer précisément d’où provient cette pathologie, qui s’est développée au cours du XXème siècle. Souvent comparée à « l’agoraphobie », l’anxiété est cependant différente car elle n’implique pas de rupture de communication avec autrui.
Elle est simplement génératrice d’un stress pour l’individu, face à des situations données. Mais un adulte souffrant d’anxiété sociale peut aller au travail normalement et se retrouver dans une salle pleine de monde sans se sentir mal. C’est seulement lorsque quelqu’un va lui adresser la parole que la tâche va se compliquer.
Des caractéristiques héréditaires ont été mises en avant en ce qui concerne l’anxiété chez l’adulte : non seulement certains terrains familiaux sont plus favorables que d’autres, mais aussi, certains individus développent, au moment de l’enfance, une forme d’hypersensibilité émotionnelle. Cette dernière, si elle n’est pas traitée à la racine, peut se développer en anxiété sociale une fois l’âge adulte atteint.
Par ailleurs, certains facteurs peuvent aggraver l’anxiété sociale chez l’adulte, à commencer par l’environnement de vie ou de travail :
- Des modes de vie familiaux où chacun est replié sur soi, où la communication est rompue
- Des éducations à tendance dévalorisante, qui ne mettent pas en avant les progrès ou les réussites de l’enfant
Quelle que soit l’origine ou la forme de l’anxiété sociale, il existe des traitements pour prendre sur soi et réussir à aller de l’avant.
Les traitements préconisés pour avancer
Avant de parler de traitement à proprement parler, il est important de dépister l’anxiété sociale chez l’adulte. Il existe par exemple des tests d’anxiété, que l’on peut remplir chez soi, en ligne. Ce test peut également être fait chez un thérapeute spécialiste des maladies psychosomatiques.
Le traitement est d’abord psychologique : il doit faire prendre conscience à l’individu de sa phobie, il doit en comprendre les mécanismes pour mieux la gérer. Il s’agit souvent d’un long processus de guérison, qui s’accompagne d’un traitement médicamenteux, à base d’antidépresseurs. Mais ces prescriptions ne surviennent qu’après un travail d’introspection approfondi, surtout lorsqu’il s’agit de crises régulières.
En cas de crises passagères, des compléments ou de la médecine non conventionnelle peuvent aider à prendre le dessus, comme l’acupuncture ou l’aromathérapie.
L’anxiété sociale chez l’adulte peut parfois être très difficile à gérer, surtout pour l’entourage direct du patient. Cependant, des remèdes à la fois médicamenteux et thérapeutiques permettent de contenir la pathologie, pour permettre à l’individu de reprendre sa vie en main.