Impatient ou agité, vous avez du mal à rester assis alors que vous êtes sur le point de dormir ? Cette sensation, particulièrement inconfortable, est communément appelée le syndrome des jambes sans repos, ou SJSR. De simple manifestation ponctuelle à réelle maladie, découvrez si ce syndrome peut être grave (ou non) pour votre organisme.
Le SJSR, un trouble nerveux génétique
Si ce syndrome touche près de 6% des Canadiens, seul 1,5% de la population vit une manifestation régulière de ce symptôme. Quelles en sont les causes et faut-il s’inquiéter d’une fréquence un peu élevée ?
Des causes diverses
Tout d’abord, il faut savoir que le SJSR a quelques caractéristiques bien spécifiques :
- Dans 80% des cas, ce sont les jambes qui sont concernées, mais dans 20% des cas, ce sont les bras. Certains patients présentent une double pathologie (bras et jambes concernés)
- Il s’agit d’une maladie qui touche en majorité des adultes, très rarement à l’âge adolescent
- Les femmes sont les plus concernées par ce syndrome
- Des prédispositions génétiques ont été découvertes dans la contraction et la manifestation de ce syndrome
Les causes sont de deux ordres, principalement :
- L’insuffisance de fer dans l’organisme (avec anémie, ou sans)
- Le manque de dopamine, une substance qui assure la liaison entre les muscles et le système nerveux
En effet, il faut savoir que le SJSR se manifeste, dans 80% des cas, une fois que l’individu est allongé, prêt à dormir, par des secousses musculaires, d’une intensité plus ou moins prononcée.
Un syndrome évolutif ?
Le syndrome des jambes sans repos, en raison de ses nombreux symptômes, est appelé de différentes manières :
- Médicalement, la maladie de Willis – Ekbom
- La « paresthésie nocturne des membres inférieures »
- Le « syndrome d’impatiences musculaires de l’éveil »
Les médecins distinguent généralement trois formes de ce syndrome, auxquelles sont associés des traitements :
- Les formes dites familiales, qui sont d’origine génétique
- Les formes secondaires, qui sont souvent la conséquence d’une autre maladie comme le diabète ou la sclérose en plaques
- Les formes idiopathiques, dont la cause est généralement inconnue
La difficulté de ce syndrome, c’est que les symptômes peuvent être amenés à évoluer. L’évolution du syndrome aura généralement deux conséquences importantes :
- Une influence sur le sommeil
- Un impact sur la vie socioprofessionnelle
Pour remédier à cela, et identifier le type de syndrome que vous avez, il est important de détecter et diagnostiquer les bons symptômes, afin d’opter pour le bon traitement.
Symptômes et traitements
Les symptômes du SJSR varient d’un individu à l’autre, de même que les traitements proposés par le médecin.
Des symptômes universels, mais des ressentis différemment
S’il existe trois formes de ce syndrome, qui sont identifiables immédiatement par le personnel médical, la compréhension des symptômes peut permettre un meilleur diagnostic et donc, un meilleur traitement.
Par exemple, les symptômes de ce syndrome sont quasiment universels, mais pas les manifestations. Côté symptômes, on retrouve notamment :
- Des picotements, des fourmillements
- Des démangeaisons
- Des sensations désagréables, qui sont semblables à de petites décharges électriques
- Des sensations d’inconfort
Les manifestations de ces symptômes peuvent :
- Être ponctuelles ou régulières
- Se faire de manière consciente ou inconsciente (l’individu peut souffrir de spasmes durant son sommeil)
Cela est très difficilement contrôlable au quotidien, et peut avoir un impact, non seulement sur la vie de l’individu, mais aussi sur celle de son entourage.
Comment traiter le SJSR ?
Ce syndrome peut être traité de différentes manières :
- Par voie médicamenteuse
- Grâce à des méthodes naturelles, en complément
Une fois que le SJSR a été diagnostiqué, le patient reçoit un traitement à suivre à la lettre, selon la régularité, la fréquence et la nature de son syndrome. Ainsi, il peut être amené à prendre différents types de médicaments :
- Des analgésiques narcotiques, pour calmer la douleur
- Des agents dopaminergiques, pour favoriser une meilleure circulation entre le système nerveux et les muscles
- Des anticonvulsivants, pour limiter l’impact des secousses musculaires
- Des sédatifs, dans les cas extrêmes, notamment où cela s’accompagne d’une perte du sommeil
Ces médicaments sont prescrits par un médecin et ne doivent pas être consommés en même temps sans avis médical.
Par ailleurs, certaines techniques ou habitudes peuvent permettre d’atténuer les symptômes du SJSR, au quotidien :
- L’usage d’huiles essentielles, à la fois pour votre chambre que pour des bains ou des massages
- La réalisation d’exercices gymnastiques quotidiens pour renforcer la résistance des jambes
Des habitudes au quotidien peuvent permettre de prévenir et au moins, de réduire les manifestations liées au syndrome des jambes sans repos. Un suivi médical et approprié est cependant nécessaire dès l’apparition des premiers symptômes : n’hésitez pas à en parler avec votre médecin !